Intrigue 1 : Intervention sous tension

Admin Messages : 68 Date d'inscription : 07/07/2012

Groupe 2 : Intervention sous tension
Sur le terrain

Alex Karev, Alexis Z. Meyers & Sasha A. Murray

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Devant l'importance des dégâts dû au tremblement de terre et le nombre de patients arrivant soudainement aux urgences, le docteur Webber a décidé d'envoyer une équipe de médecins sur le terrain afin de pouvoir donner les premiers soins et de faire un premier tri des victimes.
Parmi eux, Alex Karev et deux internes qui le seconderont sont envoyés dans le centre commercial, évacué et stabilisé au mieux par les pompiers, afin de pouvoir compter sur un espace couvert pour administrer les premiers soins aux victimes qu'amènent régulièrement les secours. Même si Alex se concentre plus sur l'aspect pédiatrique, il n'hésite pas une seconde à utiliser ses deux internes du jour, Alexis et Sasha, pour être le plus polyvalent possible. Déjà que la pédiatrie l'aide à l'être mais deux paires de mains en plus ne peuvent pas faire de mal.
Installé près de la grande fontaine dans le hall du centre commercial, le petit groupe du SGMH doit réussir à bosser ensemble malgré les tensions entre eux ainsi que celle dû à la catastrophe et aux multiples aller et venus des secours et des autres médecins.

« Etiquette verte pour les cas non-urgents, étiquette jaune pour les cas en attente de soins, étiquette rouge pour les cas ayant besoin d’un traitement immédiat… Etiquette verte pour… »

Je me mordille légèrement la lèvre, passe une main dans ma chevelure brune, et répète une nouvelle fois le protocole qu’il faut adopter lors des interventions d’urgences. Il y a quelques minutes, le docteur Karev nous a donné quelques instructions, quelques recommandations, à ne surtout pas oublier quand nous allons arriver au centre commercial : D’après lui, les lieux vont être bondés, il va y avoir des médecins, des pompiers, des policiers, de nombreux patients, un peu partout. Ce sera une véritable orgie, et nous allons, tout de même, devoir nous faire une place, nous allons devoir faire notre travail, aider les gens, sauver des vies. Pour reprendre les termes exacts de mon supérieur, Alexis et moi allons, en quelques sortes, voler en solo, pratiquer la chirurgie sans aucun filet, sans notre résident, ou un titulaire, pour nous aiguiller, à part lui, s’il n’est pas trop occupé. Il nous a ensuite parler de nos badges d’identité, très importants, qui doivent toujours être bien visibles aux yeux de tous. En conclusion, il nous a rappelé le protocole à respecter avec les étiquettes, et le reste : En premier lieu, il faut faire un diagnostic précis et clair, ensuite, nous devons mettre les patients dans des cases grâce au code couleur, les cas les plus atteints doivent être envoyé le plus vite possible dans un hôpital, et enfin, nous devons essayer, tant bien que mal, de garder notre calme, de ne pas gêner les équipes de sauveteurs, déjà sur place.
Je ferme les yeux, essayant de me rappeler chacune de ses paroles, tentant aussi de calmer le rythme de mon cœur. Oui, je suis stressée, et effrayée. C’est la première fois que je vais sur le terrain, je ne sais pas du tout comment cela va se passer, je n’arrive pas à imaginer l’ampleur des dégâts causée par ce stupide tremblement de terre, et franchement, malgré nos relations plutôt tendues, je n’ai aucune envie de décevoir, de mettre en colère, le docteur Karev. J’ai l’impression que je vais devenir un bon, ou un mauvais, chirurgien, aujourd’hui. Alors oui, j’ai peur, réellement.

Alors que je suis totalement perdue dans mes pensées, j’entends ma meilleure amie me souffler que nous sommes arrivés à l’un des endroits où il y a le plus de victimes. J’attache rapidement mes cheveux, vérifie que mon badge est bien visible sur ma veste, puis descend de l’ambulance.
Le son des sirènes, des hurlements sinistres à glacer le sang, le bruit de verres brisés, d’objets qu’on déblaye sans la moindre finesse ; Voilà ce qui nous accueille au centre commercial de Seattle. Un homme en uniforme me bouscule légèrement alors que je regarde autour de moi, c’est impressionnant. L’un de mes endroits préférés dans cette ville vient d’être réduit en poussière, en morceau de verres, en l’espace d’une vingtaine de minutes, et je dois désormais sauver les personnes présentes à ce moment-là. C’est tellement injuste.
Mon regard balaye l’endroit, encore une fois, et se pose enfin sur ce qui était un magasin de cosmétiques, de parfums,… Qui dans cette parfumerie aurait pu s’imaginer que, d’une seconde à l’autre, il risquait de perdre la vie, ensevelie sous une tonne de décombres ? Qui aurait pu prévoir un incident comme celui-là ? Sûrement pas moi, sûrement pas les trois quarts des acheteurs présents ici aujourd’hui…
Je me racle légèrement la gorge, lançant quelques regards inquiets à la blondinette présente à mes côtés. Je sais qu’elle me comprend, je sais qu’elle aussi doit être à la fois excitée et bouleversée, je sais qu’elle non plus ne se sentira pas en sécurité au milieu des débris. Pourtant, d’après ce que dit un pompier à Alex Karev, l’endroit est sécurisé pour le moment, et nous devons donc très rapidement rejoindre les autres médecins pour faire notre travail, pour faire honneur au serment que nous avons prêté. Je perds toutefois, peu à peu, le fil de la conversation entre les deux hommes, continuant de m’intéresser au spectacle qui s’offre à moi : De nombreuses ambulances arrivent, tandis que d’autres repartent avec des blessés graves, plus loin, il y a les cadavres, les gens sans identité, ceux qui n’ont pas pu être sauvé, et qui ont perdu leurs papiers dans la bataille… Une boule se forme dans ma gorge, et je préfère lever les yeux au ciel, m’empêchant d’avoir les larmes aux yeux, essayant vraiment de rester la plus neutre possible face à ce champ de bataille.

Après de longues minutes de discussions avec le chef des pompiers, le docteur Karev nous demande de le suivre vers ce qui semble être l’espace où l’on administre les soins aux patients. Je pense que c’est aussi une sorte de point de rendez-vous : Si nous avons un problème, il y a de grandes chances pour que nous trouvions quelqu’un pour nous aider ici.

« Oh mon dieu… »

Je fronce légèrement les sourcils, fixant plusieurs flaques de sang sur le sol. Les blessures des clients du centre commercial ont l'air vraiment inquiétantes, profondes, et pour certaines, mortelles. Voilà, je vais devoir jouer dans la cour des grands, sans être totalement prête, n'ayant sans doute pas le savoir nécessaire pour certaines interventions. Je vais devoir faire de mon mieux, je vais devoir me dépasser, me donner à fond, pour la vie, pour la médecine. Je dois respirer, rester calme, et être brillante. Je me tourne alors vers l’un des chirurgiens que je déteste, et que j’admire le plus à la fois, de tout le SGMH, et lui demande, d’une voix que je veux assurée, forte, déterminée :

« Docteur Karev ? Quelles sont vos instructions ? Que fait-on maintenant? »

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